Le backlog présenté en trois parties pour mieux y voir ce qu'il y a à faire
Notre premier backlog PermaBio contient des morceaux de fonctionnalité. Le gros morceau le plus prioritaire, la soupe, a été décomposé en plus petits morceaux.
Ces morceaux sont appelés des stories dans les équipes. Des exemples de stories pour PermaBio sont présentés page 62 de L’art de devenir une équipe agile.
Après avoir unifié en une seule vue le backlog (et ses bacs) avec le plan de release, ajoutons-y les incertitudes.
Nous sommes dans le cadre d’une release dont la date de fin est fixée. Par exemple : elle se termine après 8 sprints, chacun de deux semaines. Nous sommes à la fin du 3ème sprint. On nous demande des prévisions sur ce qui sera fini pour cette release.
On pourrait faire des estimations et mesurer la vélocité.
Le plan de release peut être montré avec des incertitudes et des vagues. Les éléments qu’on y fait figurer sont tirés du backlog, on les trouve donc aussi dans les bacs.
Dans le cadre du management visuel, ces deux représentations sont utiles. Cependant il faut passer d’une l’une à l’autre, ne pourrait-on pas tout mettre dans une seule vue ?
Cela éviterait d’avoir à dupliquer les post-it…
On peut noter que le temps y est représenté différemment :
Dans une situation où il est nécessaire d’avoir un plan à moyen terme -un plan de release- voilà comment se servir du bac d’affinage.
Plan de release, ou pas, c’est la question. Si la réponse est oui, les bacs facilitent grandement son élaboration et son suivi.
Pendant le sprint zéro (ou après), on place dans ce bac tout ce qu’on prévoit de faire pour la date de fin de release. Bien sûr il ne s’agit pas de tout décomposer en stories, donc on se retrouvera aussi avec des epics.
Suite de la série sur l’affinage du backlog.
Pour éviter d’avoir un trop gros backlog, une première solution est de le diviser en bacs.
En complément il convient de purger régulièrement ces bacs. Les éléments qui y stagnent trop longtemps sont des bons candidats à la purge.
Purger le bac à sable Éliminer des éléments du bac à sable est une activité récurrente du Product Owner.
Parmi les demandes qui sont faites dans ce bac, c’est à lui de décider ce qu’il veut dans son produit ou son service.
L'affinage consiste, à partir de l'idée brute, à rendre une story prête à être réalisée en un sprint
Dans la série sur l’affinage du backlog, après avoir vu le pourquoi, le quand et le quoi, voyons le qui.
Bien évidemment en premier lieu vient le Product Owner. C’est lui le principal affineur.
Il affine pendant le MAB, mais aussi en dehors, car il peut faire seul des travaux d’affinage comme :
approvisionner à partir du bac à sable, revoir l’ordre du bac d’affinage, purger les bacs. Pour les autres travaux, il s’appuiera volontiers sur des membres de l’équipe ou des parties-prenantes spécialistes du domaine (des experts du sujet).
Des travaux basés sur des conversations avec le Product Owner
Les travaux d’affinage consistent en :
avoir une compréhension partagée de quelques stories pour qu’elles soient prêtes pour le sprint revoir l’ordre des stories (les priorités) décomposer des stories non élémentaires (epics) estimer ce qui n’est pas encore estimé (si on estime) approvisionner avec de nouvelles stories purger le backlog Ces travaux sont principalement effectués collectivement, au moment où l’équipe le décide.
Le détail et l’ordre des activités menées lors d’une séance d’affinage dépendent de la situation.
L’affinage du backlog (refinement backlog, previously backlog grooming) est une activité faite par l’équipe pendant un sprint, dans le but de préparer des stories pour les prochains sprints.
Des petits bacs plutôt qu'un gros backlog, l'idée a maintenant fait son chemin. C'est plus facile pour l'affinage.
L’idée des bacs m’est venue quand j’étais encore Product Owner d’iceScrum, il y a 3 ans. Il y avait déjà le bac à sable, puis s’est ajouté le bac à glace. Pour iceScrum, ça s’est arrêté là, mais j’ai continué à expérimenter cette façon de présenter le backlog. C’est devenu “les bacs”.
L’expérimentation a été un succès. J’ai présenté “les bacs” dans la 3ème édition de mon livre Scrum. J’en ai parlé dans les conférences, par exemple à Toulouse. J’ai vu des équipes l’utiliser. D’autres ont essayé, ont trouvé ça bien.