Substitutions : l'agilité pour remédier aux difficultés au travail

Les équipes agiles qui subissent des difficultés dues à la persistance du pilotage par le contrôle sont invitées à en finir avec les pratiques issues du taylorisme.

Le pilotage par le contrôle entraîne des difficultés pour les travailleurs. La Fresque de l’agilité permet d’en trouver les causes, venant de principes de pilotage inadaptés. Il s’agit ensuite d’échapper aux difficultés majeures. Comment faire ? La fresque propose une réflexion collective pour identifier les principes agiles qui se substituent à ces principes inadaptés à la situation.

Ces principes agiles sont mis en œuvre par des pratiques. Pour chaque difficulté, la fresque présente une pratique pour enclencher le changement (appelé substitution).

Cette façon de positionner l’approche de l’agilité par rapport à celle — dominante — du management moderne n’est pas nouvelle. C’est ce qui est fait dans le Manifeste agile de 2001, avec la relation :

Nous privilégions A plus que B

Le manifeste agile

A correspond à l’approche agile et B à l’approche moderne, par exemple :

  • les personnes et les interactions plus que les processus et les outils.

Cela n’a pas empêché le faux-agile.

La Fresque de l’agilité reprend cette opposition, mais d’abord au niveau des fondamentaux :

  • l’équipe auto-organisée vs la division du travail.

Cela est décliné au niveau des principes :

  • démarche pragmatique vs processus standardisé.

Lors du déroulement de la fresque, on fournit des cartes antipatterns à associer aux principes. On en donne 12 par fondamental, les participants déterminent auxquels des 3 principes cela se rattache. Par exemple, pour processus standardisé :

  • lourdeur de la bureaucratie,
  • perte d’initiative,
  • numérisation pesante,
  • perte de sens.

Prenons une difficulté, la numérisation pesante ressentie par les travailleurs due à l’informatisation des processus. Avec l’agilité, une équipe auto-organisée adopte une démarche pragmatique qui l’oriente vers des outils low-tech. Un exemple, parmi d’autres, d’outil low tech est l’utilisation des post-it.

Il s’agit bien d’une substitution. Si l’équipe pratique le low tech mais continue à utiliser les processus lourds parce qu’ils lui sont imposés, la difficulté va perdurer. La fresque met en évidence que l’équipe auto-organisée est un fondamental de l’agilité qui s’oppose au processus standardisé et à la division du travail. Le faux agile et ses conséquences arrivent quand on se proclame agile mais qu’on ne suit pas les fondamentaux.

Oui, l’agilité est à prendre au sérieux.

Articles liés