Pour croître ou pour décroître ? Pour la performance ou la robustesse ?
Début 2023, j’écrivais : l’agilité on y croit. C’était histoire de faire rimer avec 2023 mais cela sonnait aussi comme de la méthode Coué. Je voulais continuer à croire en l’agilité, après avoir poussé — avec quelques autres — l’agilité radicale et l’agilité conviviale, des idées sympathiques mais qui finalement n’ont pas fait le poids par rapport à l’agilité finalement récupérée par le capitalisme libéral, celle malheureusement confondue avec la flexibilité.
La première rencontre que l’on a avec une nouvelle culture se fait avec les mots utilisés. Scrum et l’agilité utilisent un vocabulaire particulier avec de mots nouveaux qui sont arrivés en anglais. Certains peuvent considérer cela comme un jargon, voire une novlangue managériale. C’est ce que ce que les mots placés dans ce glossaire cherchent à éviter.
Dans L’art de devenir une équipe agile je donne cette définition de l’agilité :
capacité (d’une équipe ou d’une organisation) à créer des produits ou services en procurant régulièrement de la valeur, tout en répondant aux changements, dans un environnement incertain et turbulent.
Et maintenant, je la changerais bien.
L'agilité est issue d'un courant, né il y a un siècle, qui préconise le pilotage par l'autonomie.
L’histoire du pilotage du travail dans les entreprises montre que deux grands mouvements ont émergé il y a un siècle : un qui est orienté contrôle et l’autre qui privilégie l’autonomie.
C’est ce que présente un rapport récent de l’INRS. Cela conforte notre choix de baser la fresque de l’agilité sur l’opposition entre ces deux mouvements.
Les équipes agiles qui subissent des difficultés dues à la persistance du pilotage par le contrôle sont invitées à en finir avec les pratiques issues du taylorisme.
Le pilotage par le contrôle entraîne des difficultés pour les travailleurs. La Fresque de l’agilité permet d’en trouver les causes, venant de principes de pilotage inadaptés. Il s’agit ensuite d’échapper aux difficultés majeures. Comment faire ? La fresque propose une réflexion collective pour identifier les principes agiles qui se substituent à ces principes inadaptés à la situation.
Comment sont développées les capacités des coéquipiers
Dans l’esprit des recruteurs et des recrutés, la certification apparaît comme un principe évident, associé à leur idée de l’agilité. Pourtant, un regard critique sur la certification montre que non seulement que l’agilité n’en a pas besoin, mais qu’elle procède d’un courant d’apprentissage qui y est opposé. …
Je viens de participer à l’enregistrement du podcast Frugarilla sur l’agilité essentielle. L’autre invité était Laurent Morisseau.
Avec Laurent, nous avons de nombreux points de convergence, cependant nous sommes en désaccord sur la cible principale de l’agilité :
lui vise l’entreprise agile, alors que je définis l’agilité au niveau d’une équipe.
Dans une démarche pragmatique, l'équipe fait des expérimentations et évalue leurs résultats pour les intégrer dans le flux de son travail, au lieu de suivre un processus prédéfini.
Quel avenir pour l’agilité face aux limites planétaires ?
J’ai participé au podcast Numériques Essentiels 2030. Le titre de l’épisode est Vers l’agilité essentielle. C’est le 13e diffusé par Frugarilla, un collectif issu d’Octo.
La fresque propose une approche pragmatique, qui part des difficultés rencontrées sur le terrain. Elles sont provoquées par des antipatterns.
C’était il y a quelques jours alors que nous discutions de la Fresque de l’agilité. Jean-Pascal nous a proposé de jeter un œil sur unFIX, la nouvelle initiative de Jurgen Appelo.
Pour nous motiver, il a sorti son kit unFIX, avec des centaines de cartes.
L'agilité est souvent caractérisée par ses valeurs. Le problème, c'est que les valeurs sont *évaluées* par chacun différemment. Essayons plutôt de définir l'agilité avec des principes.
Essai pour comprendre pourquoi aujourd’hui l’agilité ça ne marche pas toujours et donner des pistes pour demain.
En partant des principes, l’agilité peut être considérée comme une philosophie du travail.
J’écoute du rock depuis plus de 50 ans. Beaucoup. Mais pendant une période de ma vie, en gros entre 1985 et 1997, avant Napster, les moyens et le temps dont je disposais étaient plus limités. C’est ainsi que j’ai raté l’avènement du metal, alors que j’avais bien suivi les mouvements hard-rock et surtout progressive rock.
Un livre me permet de combler cette lacune. Hartmut Rosa, un philosophe allemand que j’apprécie, a publié début mai un livre différent, sur la sociologie du heavy metal. Il s’intitule No fear of the dark.
À celles et ceux qui se demandent mais quel rapport avec la politique, nous réfutons l’idée que l’agilité serait neutre.
Cet article est co-écrit avec les membres du collectif agilité radicale. Il a été modifié suite au feedback de lecteurs et lectrices et au résultat du premier tour.
L'amélioration de soi est impossible tant qu'on n'a pas essayé de trouver une bonne articulation de l'individuel et du collectif (Catherine Malabou)
Le numéro de juillet 2024 de Philosophie Magazine consacre son dossier à l’amélioration ou plus exactement pose deux questions, du point de vue philosophique :
Peut-on devenir meilleur ? Et si oui, comment ? C’est l’occasion d’analyser quelques éléments du dossier du point de vue de l’agilité.
L'agility in a nutshell (c'est autre chose que l'agilité pour les nuls)
L’écriture de cet article me sert d’exercice de préparation pour ma prochaine conférence, à Agile Pays Basque. J’y présenterai L’agilité de la décroissance.
Comme dit George Box : Tous les modèles sont faux mais certains sont utiles.
J’ai toujours aimé manier des concepts, en inventer, les relier. J’ai commencé à faire de la modélisation quand je concevais des logiciels, puis j’ai fait des modèles avec des outils de génie logiciel.
Transformation agile ? transition à l’agilité ?
Les histoires d’agilité finissent mal, en général. Une raison possible aux nombreux échecs est que ces initiatives tendent à considérer l’agilité comme la finalité.
Dans la présentation sur **L'agilité de la décroissance** que j'ai donnée à Agile Pays Basque, je fais l'hypothèse que l'agilité a le même ennemi que la décroissance.
En octobre je suis allé à Montréal. Comme le montre la photo, je suis passé devant la gare de Montréal. Une belle gare, du type de celle qu’on trouve dans les maquettes de circuit avec train.
Une aventure pour moi, rythmée par trois rencontres avec les agilistes québécois. Trois occasions de parler de l'avenir de l'agilité dans ce monde fluctuant.
Je passerai la semaine prochaine à Montréal. Le point d’orgue en sera ma participation, en tant que conférencier principal, à Agile tour Montréal.
Pour ma dernière conférence, j'étais le conférencier principal.
Être seul sur scène devant 1250 personnes, c’est une expérience extraordinaire que j’ai vécue le jeudi 28 novembre 2024 au Palais des Congrès de Montréal. Voici quelques fragments de cette journée, amusants ou émouvants, en tout cas significatifs pour moi, avant, pendant et après ma présentation.
L'agilité et la décroissance ensemble dans la joie, pour produire moins, réduire l'empreinte écologique et retrouver le sens au travail
Depuis juin 2023, début de ma préparation de la keynote d’Agile Grenoble 2023, je réfléchis sur ce sujet de l’agilité de la décroissance. Je vous partage un résumé de là où j’en suis, après ma conférence à Agile tour Montréal 2024. Avec en bonus les réponses à 3 objections.