Les 4 activités pour la convivance de l'équipe

Les futurs coéquipiers évaluent leur capacité à vivre ensemble.

Après l’ouverture du prélude par Emma, les futurs coéquipiers passent la journée ensemble. L’objectif est de s’assurer qu’ils pourront vivre ensemble dans l’équipe.

Pour cela, Jean-Pascal, l’animateur recommandé par Clara, leur propose 4 activités.

Entraînement des coéquipiers à la coopération

Il s’agit d’apprendre à se connaître pour évaluer sa capacité à travailler ensemble pendant un certain temps. On pourra ainsi mieux déceler la complémentarité et préparer la coopération.

Jean-Pascal anime son atelier avec trois outils pour faciliter cette prise de connaissance :

  • le T shape au niveau individuel,
  • la matrice de compétences au niveau collectif,
  • et le tableau ACCES comme base de discussion.

Expliquons ce dernier. Les profils des rôles sont décrits par les attitudes, compétences, capacités et exigences pour Scrum (ACCES).

Jean-Pascal présente le profil attendu d’un coéquipier et comment s’en servir :

  • les attitudes et les capacités de chacun sont utiles pour constituer l’équipe et définir les rôles,
  • le prélude sert à augmenter les compétences à identifier les nouvelles capacités à acquérir,
  • les exigences sont le socle de l’engagement à vivre ensemble.

Pour que chaque coéquipier trouve sa place dans l’équipe, il lui faut prendre connaissance des compétences et des capacités des autres. C’est l’objet du T shape et de la matrice de compétences animés par Jean-Pascal.

Choix des rôles de Scrum Master et Product Owner

Pour une équipe entièrement nouvelle qui veut devenir agile, il convient d’identifier qui va jouer les rôles-clés de Product Owner et de Scrum Master.

Dans notre exemple Peetic, Sam a déjà pratiqué le rôle et Paul qui connait bien le domaine.

Jean-Pascal anime une prise de décision par consentement qui aboutit à les choisir pour devenir respectivement SM et PO.

Partage des idéaux des coéquipiers

Chaque personne possède un idéal. Un idéal détermine une contrainte, une limite qu’elle se donne dans l’exécution de son travail1. Il peut porter sur le résultat, par exemple pour une personne qui veut travailler sur un produit ayant un impact positif sur le climat.

Le plus souvent l’idéal concerne l’aspect social : il s’agit d’avoir de la reconnaissance dans l’accomplissement de son travail.

L’exigence que se donne un coéquipier est de pouvoir suivre son idéal dans son travail au sein du collectif.

Jean-Pascal facilite la prise de parole sur les idéaux de chacun :

  • L’idéal de Clara est de contribuer au bien-être animal, c’est pour ça qu’elle a rejoint l’équipe.

  • L’idéal de Ray est de s’éclater dans les algos et d’être reconnu comme un bon data scientist.

  • L’idéal de plusieurs autres est de contribuer à diminuer l’impact sur le climat. La discussion a porté sur une étude qui établissait que l’impact carbone d’un gros chien était équivalent à la moitié de celui d’un 4X4 (impact sur le climat) ; certains ont mis en avant, pour contrebalancer, le bien être apporté par les animaux domestiques (valeur sociale) ; on a pu déceler les préoccupations de plusieurs personnes de diminuer l’impact carbone lié à l’environnement de travail et de développement.

Examen de la capacité de l’équipe à vivre ensemble

Maintenant que les participants connaissent les compétences et capacités du groupe et se sont exprimés sur leurs idéaux, Jean-Pascal leur fait examiner leur capacité à vivre ensemble pendant un certain temps.

Il propose des questionnements, par exemple :

  • est-ce que les attitudes de chacun correspondent bien aux rôles envisagés ?
  • est-ce que les compétences attendues sont acquises?
  • est-ce que les capacités de chacun pourront s’exprimer et permettre d’obtenir un résultat ?
  • est-ce que les exigences de chacun pourront s’affirmer? est-ce qu’en particulier l’idéal individuel s’inscrit bien dans le collectif ?

Comme Jean-Pascal ne décèle pas une personne montrant des réticences, qui pourrait faire valoir son droit de retrait, il propose d’aller boire des bières (ou autre chose) ensemble. C’est une façon de continuer à renforcer la capacité à vivre ensemble et c’est pour ça que c’est mieux de faire le prélude en présentiel.

Mais pas besoin de faire un stage commando ou d’aller sur la lune pour forger cette convivance, qu’Alain Caillé définit comme :

l’art de s’opposer sans se massacrer.

dessin de cosmonautes sur une planète avec une bulle disant que peut-être les pâtes sont trop cuites