Préface de Kanban pour l'IT, deuxième partie

Simplicité pour présenter le processus

Suite de la préface de Kanban pour l’IT, le livre de Laurent Morisseau, deuxième édition.

Cette deuxième partie évoque les approches processus pour montrer en quoi Kanban est différent.

Représentation de processus

Il y a une quinzaine d’années, je m’intéressais de près aux notations, langages, modèles et méta-modèles (UML, SPEM, BPMN) pour représenter les processus.

On retrouve dans Kanban les mêmes notions de rôle, activité et élément de travail, mais avec une approche bien différente :

  • Plutôt que de faire représenter le processus type par des spécialistes et ensuite de le faire exécuter aux personnes sur le terrain, Kanban s’appuie sur ceux qui font le travail pour visualiser la situation actuelle.

  • L’accent est mis sur les choses entrant dans le flux du système et leur transformation, alors que les approches processus sont plutôt centrées sur les activités, en insistant sur les rôles des personnes censées les exécuter[1].

  • La simplicité est de mise pour présenter le processus, généralement sous forme de colonnes pour les activités et des post-it pour les éléments de travail. Cette simplicité est rendue possible par la focalisation vers le workflow de l’élément principal (quitte à avoir un réseau de systèmes kanban pour représenter les autres éléments). Elle est aussi le fruit de plusieurs années d’expérimentation des méthodes agiles.

    à suivre, avec l’évolution vers la notion de flux, qui a émergé grâce aux méthodes agiles.

Note

[1] Ce n’est bien sûr pas nouveau de considérer le flux et la transformation successive d’éléments ayant de plus en plus de valeur. Mais dans les processus établis dans les organisations comme dans le processus unifié (ou RUP), il y avait tellement d’artefacts que cette notion de flux de valeur était complètement dissoute dans la complexité de la représentation ou du modèle.

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