Symptômes de la dette technique

Dette technique serait-ce le nouveau nom de la (non) qualité ?

Suite à mon premier billet sur la dette technique nique nique, Olivier nous donne une idée pour la mesurer :

Estimer l’écart de coût d’une histoire utilisateur entre l’instant présent et le début du projet

Essayons. Il nous faut 2 histoires utilisateur de même taille.

Par exemple lors d’une séance de Planning Poker, deux histoires qui ont été estimées toutes les 2 à n points. L’estimation a eu lieu au début du projet. La première histoire est réalisée dans un des premiers sprints, la seconde plus tard. La première demande un effort mesuré à x jours. La seconde, qui a donc été estimée de même taille, prend plus de temps, disons a*x jours. Le facteur a est la mesure de la dette technique.

Pratiquement ce n’est pas facile à mesurer, cela demande de compter le temps passé. Pour avoir une mesure fiable, il faudrait faire l’exercice sur plusieurs histoires.

Le suivi de la mesure de la vélocité est probablement un moyen plus simple de détecter la dette technique. En effet la dette technique a pour conséquence de passer plus de temps à développer, ce qui fait que dans un bloc de temps fixé, on fera moins de choses : la vélocité va donc diminuer.

Détecter la dette avec ce type de mesures prend du temps et demande une certaine maturité à l’équipe. Or bien souvent ce sont les équipes les plus novices en agilité qui vont souffrir le plus de dette technique, en particulier parce qu’ils ne sont pas bien conscients des dégâts qu’elle entraîne.

Sans attendre de constater une baisse de vélocité, on devrait savoir qu’on accumule de la dette technique si on ne fait pas de tests ou si on a peur de toucher à du code existant.

Finalement dette technique c’est le nouveau nom de la (non) qualité ?

Quand une équipe a identifié sa dette technique, elle a fait une étape importante, il ne lui reste plus qu’à la rembourser. C’est ce que nous verrons dans un prochain épisode.

Dans son commentaire, Olivier a aussi proposé une chanson du jour suggérée par le titre de mon billet. Evidemment Soeur Sourire, ce n’est pas assez rock. Pour Dominique, je préfère la version disco d’Odeurs, le groupe éphémère de Ramon Pipin composé d’anciens d’ABDD. Odeurs sur scène, c’était quelque chose. Des odeurs encore plus fortes que le code qui pue, autre symptôme de la dette technique.

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