Le retour de l'autogestion
Tiens, les méthodes agiles reprendraient des idées de mai 68 ?
Hier soir, je suis allé au cinéma voir Les LIP, l’imagination au pouvoir qui revient sur cette expérience d’autogestion des années 70.
Les méthodes agiles reprennent cette idée d’organisation sans hiérarchie autoritaire : on y parle d’équipe investie avec le pouvoir et l’autorité pour faire ce qu’elle a à faire[1] ou qui s’organise par elle-même. C’est une des différences majeures[2] avec les méthodes traditionnelles[3].
Elle est mise en pratique avec le ScrumMaster qui n’est pas un chef mais un animateur. Certains pensent même qu’à terme un ScrumMaster est inutile, voir le point 8.
Comme le dit Charles Piaget dans le film, on sait qu’on a réussi quand on n’a plus besoin de leader ou en tout cas quand sa voix ne compte que pour un dans le groupe. C’est sûrement plus facile à mettre en place dans le développement de logiciel que dans la production de montres.
Et cela peut être efficace : en quelques semaines d’imagination au pouvoir, les équipes en autogestion de chez Lip ont produit autant de montres qu’en une année normale de production.
Dans un domaine plus large, Thierry Crouzet, l’auteur du Peuple des Connecteurs est un ardent zélateur d’une organisation sans chef.
Notes
[1] le terme employé est souvent empowered team
[2] les 2 autres sont la participation du client et les itérations courtes
[3] de type contrôle et commande, où le chef décide pour les autres