Une aventure pour moi, rythmée par trois rencontres avec les agilistes québécois. Trois occasions de parler de l'avenir de l'agilité dans ce monde fluctuant.
Je passerai la semaine prochaine à Montréal. Le point d’orgue en sera ma participation, en tant que conférencier principal, à Agile tour Montréal.
Comme dit George Box : Tous les modèles sont faux mais certains sont utiles.
J’ai toujours aimé manier des concepts, en inventer, les relier. J’ai commencé à faire de la modélisation quand je concevais des logiciels, puis j’ai fait des modèles avec des outils de génie logiciel.
La fresque propose une approche pragmatique, qui part des difficultés rencontrées sur le terrain. Elles sont provoquées par des antipatterns.
C’était il y a quelques jours alors que nous discutions de la Fresque de l’agilité. Jean-Pascal nous a proposé de jeter un œil sur unFIX, la nouvelle initiative de Jurgen Appelo.
Pour nous motiver, il a sorti son kit unFIX, avec des centaines de cartes.
Quel avenir pour l’agilité face aux limites planétaires ?
J’ai participé au podcast Numériques Essentiels 2030. Le titre de l’épisode est Vers l’agilité essentielle. C’est le 13e diffusé par Frugarilla, un collectif issu d’Octo.
Je viens de participer à l’enregistrement du podcast Frugarilla sur l’agilité essentielle. L’autre invité était Laurent Morisseau.
Avec Laurent, nous avons de nombreux points de convergence, cependant nous sommes en désaccord sur la cible principale de l’agilité :
lui vise l’entreprise agile, alors que je définis l’agilité au niveau d’une équipe.
Comment sont développées les capacités des coéquipiers
Dans l’esprit des recruteurs et des recrutés, la certification apparaît comme un principe évident, associé à leur idée de l’agilité. Pourtant, un regard critique sur la certification montre que non seulement que l’agilité n’en a pas besoin, mais qu’elle procède d’un courant d’apprentissage qui y est opposé. …
Les équipes agiles qui subissent des difficultés dues à la persistance du pilotage par le contrôle sont invitées à en finir avec les pratiques issues du taylorisme.
Le pilotage par le contrôle entraîne des difficultés pour les travailleurs. La Fresque de l’agilité permet d’en trouver les causes, venant de principes de pilotage inadaptés. Il s’agit ensuite d’échapper aux difficultés majeures. Comment faire ? La fresque propose une réflexion collective pour identifier les principes agiles qui se substituent à ces principes inadaptés à la situation.
L'agilité est issue d'un courant, né il y a un siècle, qui préconise le pilotage par l'autonomie.
L’histoire du pilotage du travail dans les entreprises montre que deux grands mouvements ont émergé il y a un siècle : un qui est orienté contrôle et l’autre qui privilégie l’autonomie.
C’est ce que présente un rapport récent de l’INRS. Cela conforte notre choix de baser la fresque de l’agilité sur l’opposition entre ces deux mouvements.
Donner du sens au travail en développant la robustesse de l'équipe.
Trois pratiques courantes dans les organisations sont associées à la performance individuelle au travail : la récompense au mérite, la spécialisation et la certification professionnelle.
La division du temps en phases successives de la gestion de projet moderne est source de problèmes. L'agilité apporte une réponse différente avec les boucles (ou itérations).
Voyons comment les boucles de feedback (saisons, sprints) abordent la notion de temps.
Le premier mai, fête des travailleurs, c'est le bon moment pour déconstruire la flexibilité du travail, présentée à tort comme de l'agilité.
Après la division du travail, la division du temps et l’individualisation, la flexibilité du travail est un avatar du management libéral des organisations visant à mieux s’adapter aux contraintes du marché.
Adaptation ? Tiens, dans le Manifeste agile de 2001, on trouve “s’adapter au changement”.
Ajoutée à la division du travail et à celle du temps, l'accent mis sur la performance individuelle est à l'opposé de ce que propose l'agilité pour une équipe.
Après la division du travail et celle du temps, la partie déconstruction du travail de la Fresque de l’agilité aborde l’individualisation, qui est en quelque sorte une division des personnes.
Ajoutée à la division du travail, la division du temps rallonge le délai avant mise en service et met la pression sur les gens.
Adam Smith a inventé la division du travail. Frederick Taylor l’a complétée en divisant le temps de production en une suite de tâches élémentaires, répétées et chronométrées. Le taylorisme désigne cette forme d’organisation du travail pour la production de masse.
Le taylorisme a eu une influence considérable sur l’organisation du travail dans l’industrie. On en retrouve des traces, voire plus, dans des types de travaux pour lesquels il n’a pourtant pas été conçu, comme ceux de la connaissance et des services.
La division du travail est néfaste aux salariés ; elle nuit aussi aux usagers.
Aux débuts de l’agilité, j’essayais de convaincre que la division du travail n’était pas du tout une bonne idée pour le développement de logiciel, qu’elle nuisait aux coéquipiers et à l’organisation. Maintenant, en tant que cycliste dans ma ville, je constate que la division du travail est toujours appliquée, y compris dans les collectivités locales, et qu’elle nuit aussi aux usagers.